— Et comment était votre vie, Marvia ? Votre vie au quotidien, en dehors de la politique.
— En dehors de la politique ? Mais on ne peut pas séparer notre vie de la politique, puisque nous en sommes les victimes.
— Vous voulez bien me raconter vos souvenirs depuis le début ?
— C’était notre Belle Époque. Beyrouth était magnifique. J’étais venue étudier à l’école d’infirmières. C’était le début de la guerre, j’étais jeune avec tant de projets pour l’avenir. Soudain, en quelques heures, tout devient impossible. Personne n’était préparé à ce qui allait se passer. Dans les rues, des gens se battaient. On ne savait même pas qui luttait contre qui, c’était la confusion la plus totale. Au Liban, il y a beaucoup de partis politiques et dix-huit religions. Un si petit pays, si compliqué, animé de tant de conflits…
Les grandes histoires ont une personnalité. Envisagez de raconter une belle histoire qui donne de la personnalité. Écrire une histoire avec de la personnalité pour des clients potentiels aidera à établir un lien relationnel. Cela se traduit par de petites spécificités comme le choix des mots ou des phrases. Écrivez de votre point de vue, pas de l'expérience de quelqu'un d'autre.
Les grandes histoires sont pour tout le monde, même lorsqu'elles ne sont écrites que pour une seule personne. Si vous essayez d'écrire en pensant à un public large et général, votre histoire sonnera fausse et manquera d'émotion. Personne ne sera intéressé. Ecrire pour une personne en particulier signifie que si c'est authentique pour l'un, c'est authentique pour le reste.
14 x 21 cm, broché, 360p., 2021.